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Galerie de textes inspirants et intemporels pour vous accompagner dans votre quotidien

Être heureux maintenant - Le jour où je me suis aimé pour de vrai - S'aimer soi même - La loi d'attraction

La peur du changement - Pardonner à ses parents - L'estime de soi - La dépendance affective - Le moment présent

L'empathie - Le deuil - L'ego - La souffrance émotionnelle - Le pardon

Être heureux

COMMENT ÊTRE HEUREUX MAINTENANT!   

Le bonheur n’est pas quelque chose qu’on remet à plus tard. Le bonheur c’est quelque chose qu’on vit à l’instant même. Aimeriez-vous connaître le secret afin d’être heureux aujourd'hui? Mettez en application les quatre idées ci-dessous et je vous garantis un bonheur immédiat.

 

1. Concentrez-vous sur le présent

Oui vous devez planifier votre futur et avoir des buts à moyen et long terme, mais afin d’être heureux maintenant vous devez apprendre à vous concentrer davantage sur le moment présent. Ne gâchez pas votre présent en pensant à demain. Vous y penserez demain. Concentrez-vous plutôt à faire de cette journée la plus merveilleuse qui soit. Cette journée ne reviendra jamais, profitez-en pleinement. Voyez chaque journée comme une mini vie. S’il ne vous restait que cette journée à vivre, que feriez-vous afin de vous assurer qu’elle soit la plus extraordinaire qui soit ?

 

2. Exercez votre pouvoir de choisir

Réalisez que tout dans la vie est une question de choix et que la qualité de votre vie revient à la qualité des choix que vous faites à chaque instant. Choisissez d’apprécier ce que vous êtes, ce que vous avez et les gens qui vous entourent. Choisissez de voir le côté positif des choses plutôt que le négatif. Choisissez de vous sentir bien plutôt que de vous plaindre. Choisissez l’espoir plutôt que le doute.

 

C’est seulement quand on comprend enfin qu’on est l’artisan de ses propres malheurs qu’on fait le premier pas sur le chemin du bonheur. Si vous voulez que votre vie soit une magnifique histoire, réalisez que vous en êtes l’auteur et que vous avez chaque jour l’opportunité d’en écrire une nouvelle page.

 

3. Conservez une attitude positive en tout temps

Quelque chose de négatif vous arrive dans la journée? Peu importe, réalisez que ce n’est pas ce qui vous arrive, mais plutôt votre réaction à cet événement qui définit comment vous vous sentez. En effet, plus de 95 % de vos émotions sont attribuables à votre façon d’interpréter les événements de votre vie. Avoir une bonne attitude, c’est de faire un sourire lorsque vous avez le goût de faire un soupir!

Devant un problème, le perdant se dit : «Pourquoi moi?» Le gagnant, lui, se dit : «Si ça m’arrive, c’est que ça devait m’arriver. Quelle leçon dois-je en retirer?» Le perdant croit à tort que les gens ont une bonne attitude à cause de leurs succès. Le gagnant, lui, croit qu’il a du succès à cause de sa bonne attitude. L’attitude est contagieuse, est-ce que la vôtre mérite d’être attrapée?

 

4. Déterminez vos priorités

Si vous désirez vivre une très bonne journée, vous devez vivre en accord avec ces choses qui feront en sorte que vous passerez une belle journée. Il s’agit de vos priorités. Il s’agit des choses qui sont importantes pour vous. À chaque matin au lever, posez-vous la question suivante : «Que pourrais-je accomplir aujourd’hui de sorte que lorsque je me coucherai ce soir je pourrai dire que j’ai passé une très belle journée?»

 

Définissez ces choses, mettez-les en ordre de priorité et faites-les. Un sentiment de satisfaction incroyable vous envahira. Puisque 20 % de vos activités vous rapportent 80 % de vos résultats, concentrez-vous uniquement sur ces dernières, éliminez ou déléguez le reste.

 

Demain matin, lors de votre réveil, révisez ces quatre idées et faites en sorte que cette journée soit une très bonne journée. Concentrez-vous sur le moment présent, exercez votre pouvoir de choisir, conservez une attitude positive en tout temps et déterminez vos priorités. Passez à l’action sur ces idées et je vous garantis que vous serez heureux aujourd’hui même!

Source : Amandine Afonso, http://meilleurcoach.com/

S'aimer un jour

« LE JOUR OÙ JE ME SUIS AIMÉ POUR DE VRAI »

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions. Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, J’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment… Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les mégaprojets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime quand cela me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison, et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui, j’ai découvert… l’Humilité.

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois. Et cela s’appelle… la Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon Coeur, elle devient une alliée très précieuse! Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.

Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter. Du chaos naissent les étoiles. 

 

Source : Charlie Chaplin

S'aimer soi-même

S'AIMER SOI-MÊME

Comment faire pour s’aimer soi-même? S’aimer soi-même signifie apprendre à vous traiter comme un parent aimant traiterait son enfant. «Je suis certain que vous avez déjà vu cette phrase : «Vous devez commencer par vous aimer vous-même Mais qu’est-ce que cela signifie? S’offrir un chocolat chaud quand on a froid? S’acheter une nouvelle robe quand on en a envie? Faire ce qu’on veut quand on le veut? S’aimer soi-même signifie apprendre à vous traiter comme un parent aimant traiterait son enfant.

En tant qu’adulte, vous avez toujours un Enfant Intérieur en vous. C’est le siège de vos émotions. Au niveau émotionnel, vous réagissez toujours comme un enfant de 3-4 ans. Vos émotions ne peuvent pas devenir «adulte. Mais vous pouvez le devenir et apprendre à agir comme un adulte. Vous pouvez apprendre à respecter vos émotions, comment les accepter et les gérer. Vous pouvez apprendre à vous occuper de cet Enfant Intérieur.

Quand vous n’avez pas conscience de l’existence de votre Enfant Intérieur, vous essayez de vivre dans un monde d’adultes comme un garçon ou une fille de 4 ans environ. Vous vous sentez seul, vous avez peur du monde extérieur, ne sachant pas quoi faire, où demander l’aide, comment vous protéger. C’est très difficile de vivre de cette façon. Sans avoir appris à prendre soin de cet Enfant Intérieur, vous vous sentirez toujours anxieux, effrayé, fatigué et plein de doutes. Il est dur d’essayer de survivre comme un enfant dans un monde d’adultes. Vous vous sentirez furieux, angoissé et perdu, le plus souvent. Pourquoi? Car personne ne s’occupe de ce Petit Enfant à l’intérieur de vous!

Disons que vous vous appelez Charlotte. Vous avez 35 ans. Au fond de vous vit la petite Charlotte. Elle a quatre ans. Pendant que vous vous occupez dans le monde extérieur d’autres personnes, de vos affaires, que vous essayez de survivre, de faire mille choses chaque jour, la petite Charlotte se sent délaissée. Quand vous courez toujours pour aider les autres et vous assurer que leurs besoins soient comblés, vous serez épuisée chaque soir et il y a beaucoup de risques que vous pleuriez dans votre lit. Vous avez des sautes d’humeur, parfois même des crises de rage. Vous vous sentez souvent furieuse sans savoir pourquoi (mais il y a une raison importante à cela). C’est votre Enfant Intérieur qui essaie de capter votre attention.

Imaginez que vous avez, en plus de vos enfants, mari, collègues, parents, amis, une petite fille de quatre ans, qui s’appelle Charlotte par exemple. On ne s’occupe pas d’elle. Dès qu’elle tente de dire quelque chose et d’obtenir un peu d’attention, vous lui criez «Tais-toi!» Vous lui dites que vous devez vous occuper de vos parents, de votre travail, de votre mari, de vos paperasseries, de vos amis, de vos autres enfants, de votre maison… et que vous n’avez pas de temps pour elle!

Il n’y a rien de pire qu’ignorer votre Enfant Intérieur. Cela signifie que vous essayez de vivre comme si VOUS n’existiez pas. La pire sensation imaginable est d’être infidèle envers soi-même. Il n’y a rien de pire que cela! Combien de temps avez-vous ignoré ce que vous ressentiez, pour plaire à quelqu’un d’autre? Combien de fois avez-vous dit à votre Enfant Intérieur : «Tais-toi, tu n’es pas important, l’autre est bien plus important que toi, pars, je ne veux pas t’entendre, je ne veux pas te voir, laisse-moi tranquille»? Horrible n’est-ce pas? Et vous faites cela chaque fois que vous choisissez le désir de l’autre avant le vôtre. Que fera cette petite Charlotte « intérieure»? Quand elle remarquera que les tentatives pour attirer votre attention sont vaines, elle renoncera. Elle dira : «Je n’ai pas d’importance, on ne m’aime pas, personne ne veut s’occuper de moi, je n’en vaux pas la pein, et elle déprimera.

Bien sûr, vous croirez que ce sont les autres qui vous dépriment, le travail, vos enfants, votre mari ou vos parents. Mais ce n’est la faute de personne. Vous devez seulement apprendre à vous occuper de cet Enfant Intérieur qui, lui, souffre de votre manque d’attention. Lorsque la petite Charlotte ne réussit toujours pas malgré ses nombreuses tentatives à capter votre intérêt, il lui reste un arme ultime : petite Charlotte tombera malade. Ou elle aura un accident. De cette façon-là, la grande Charlotte adulte apprendra peut-être à prêter enfin attention à son Enfant Intérieur, qui est aussi réel (si pas plus) qu’un vrai enfant de chair et d’os. Vous devez apprendre à être un parent aimant pour vous-même.

Qu’est-ce s’aimer soi-même signifie? Premièrement vous devez développer une Mère Intérieure. Si vous avez eu la chance d’avoir une mère aimante, vous pouvez la prendre comme exemple. Sinon vous devez l’inventer, la créer de toute pièce cette Mère Intérieure, qui est votre énergie féminine, votre côté intuitif, soignant, aimant. Dès que vous avez une émotion, votre Mère Intérieure devrait demander à votre Enfant Intérieur : «Que se passe-t-il, mon chéri?» Écoutez ce que votre Enfant Intérieur a à dire. Et vous continuez le dialogue. La Mère Intérieure doit dire maintenant : «Viens ici. Viens dans mes bras, je t’aime, je t’aime comme tu es. Je t’aime avec tes émotions. Tu es en sécurité

En faisant cela, le poids des émotions diminuera. Dites surtout : «Je comprend à votre enfant Intérieur. Ce sont peut-être les mots les plus importants, les mots qui ont le plus manqué. Ces mots sont très importants, car la plupart du temps on ne se sent pas «très normaavec les sentiments que nous avons et nous essayons de les ignorer ou réprimer, ce qui les rend plus lourds. «Je comprends, mon chéri, viens ici dans mes bras, je t’aime Restez quelque temps dans cet esprit jusqu’à ce que les émotions se calment, et demandez : «De quoi as-tu besoin maintenant?» Peu importe la réponse de votre Enfant, dites : «Nous le demanderons à ton Père Ici commence la tâche de votre Père Intérieur, qui doit vous protéger et agir en votre faveur dans le monde extérieur. Vous n’enverriez jamais votre petit de quatre ans demander une augmentation de salaire au patron ou régler un conflit à l’école ou avec les voisins, n’est-ce pas? Pourquoi le faites-vous avec vous-même? Envoyez votre Père Intérieur faire ce qu’il y a à faire dans le monde extérieur. Votre Père Intérieur est votre énergie masculine, qui vous permet de prendre des décisions, d’agir, et de manifester les désirs de votre Enfant dans le monde adulte extérieur.

Lorsque votre Enfant a un besoin, comme appeler quelqu’un ou aller quelque part pour arranger quelque chose, imaginez que votre Enfant Intérieur reste à la maison avec sa Mère qui s’occupe de ses sentiments ( «je comprends que tu as peur… ») et que votre Père Intérieur (cette autre partie de vous) aille faire ce qu’il y a à faire. Votre Père Intérieur est la partie de vous qui est capable de gérer le stress, de prendre des mesures, d’arranger des conflits et toute autre action dans le monde extérieur. Si cette partie (la capacité d’agir) vous manque parce que vous n’aviez pas de bon modèle quand vous étiez petit vous-même, vous devrez la créer et la développer.

Bien sûr votre Enfant Intérieur, votre Mère et votre Père sont les différentes facettes de vous-même. Pour devenir une personne vraiment adulte, il faut développer ces parties à l’intérieur de vous. Ainsi vous deviendrez une personne intégrée, qui est capable de gérer ses propres émotions, de s’écouter et d’agir selon ce qu‘elle sent. C’est cela s’aimer vous-même : entendre votre Enfant Intérieur, prendre soin de ses besoins, et agir pour le protéger et le laisser s’épanouir.

Je vous ai donné un «modèl pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur de vous et de quelle façon vous pouvez apprendre à vous aimer. L’amour pour vous-même consiste donc à prendre vos émotions au sérieux, et à agir selon vos besoins intérieurs. S’aimer soi-même c’est installer ce dialogue avec vous-même chaque matin quand vous ouvrez vos yeux, chaque soir quand vous allez au lit et chaque fois que vous ressentez une émotion.

C’est créer votre propre famille d’amour, à l’intérieur de vous. Vous ne vous sentirez plus jamais seul. Vous êtes déjà trois! Appelez cela votre Trinité. Où que vous alliez, à présent vous y allez avec votre Famille Intérieure. Vous n’êtes pas seul. On vous aime et on vous protège. A présent vous vous écoutez et vous vous occupez de ce petit Enfant précieux qui a attendu si longtemps pour recevoir votre attention et amour. C’est cela la guérison intérieure.

Source : Ineke Van Lint, https://enthousiasme.info/fr/home/

Bonheur

BONHEUR, L'IMPORTANCE DU CONTACT HUMAIN

Les contacts physiques auraient un impact sur notre bien-être et du même coup, notre bonheur. Pourtant, le sens du toucher est bien souvent malmené dans notre société pressée. Plaidoyer pour mieux renouer avec ce besoin d’être en contact avec les autres.

Donner une poignée de main, faire une accolade, flatter doucement le dos, poser sa main sur celle d’un autre, passer les bras sur les épaules d’une personne, prendre le temps de faire un câlin, faire un «high fiv, etc. Ce sont tous des gestes qui nous lient, dans un esprit bienfaisant, aux autres, mais qu’on ne pose peut-être pas assez souvent. Pourquoi? La gêne, probablement. Le malaise aussi, car on ne sait pas comment l’autre va réagir et que socialement, on dirait que les gestes d’affection sont devenus suspects. On craint que notre bonne action soit mal interprétée. Bien sûr, avec notre entourage immédiat, ces gestes sont mieux acceptés, mais peut-on avoir un élan spontané avec tout le monde? La question s’impose.

Pourtant, à tous les âges de notre vie, on a besoin de contacts humains. Ceux-ci sont un langage universel souvent utile quand les mots ne servent à rien ou sont difficiles. Une main déposée sur un bras avec une légère pression réconfortera peut-être plus que bien des paroles.

Pour moi et pour l’autre

Les contacts humains ont le double pouvoir de nous faire reconnecter avec nos propres émotions et de réveiller celles de la personne qu’on touche. En fait, ils nous rappellent que nous sommes des êtres d’émotions et non que des êtres de production, rationnels ou réfléchis. Pour le réaliser, on n’a qu’à prendre conscience de l’impact bienfaiteur qu’un geste gentil peut avoir dans notre quotidien. Les répercussions sont nombreuses : amélioration de notre humeur, sentiment d’apaisement, diminution du stress, relâchement des tensions et des raideurs, sentiment d’être compris et accepté, etc. Quand un ami nous ouvre les bras pour nous faire un câlin, on s’abandonne ensuite plus à nos émotions. Pas nécessairement avec cette personne, mais ce toucher nous ramène dans notre émotivité. On descend de notre tête pour davantage être dans le «ressent.

Ici, maintenant, je ressens…

Plus encore, le toucher nous force à vivre dans le présent. On n’est pas dans le passé ni dans le futur. Le contact a lieu dans l’instant présent, ce moment privilégié qu’on escamote souvent. Cet état de pleine conscience ne peut être atteint que lorsque nos émotions ou nos sensations sont éveillées. Quand on navigue dans le passé ou dans l’avenir, on peut dire que nous sommes dans un état plus cérébral et moins émotionnel. C’est donc par le toucher qu’on peut se fixer plus souvent dans le moment présent. On peut avoir besoin d’un contact humain avec les autres, mais chaque fois qu’on relève une sensation vécue, on ramène notre attention sur le présent. Plus on vit dans le présent, mieux on se sent.

Des exemples de ces «touchers» :

  • Sentir la chaleur sur soi (par le soleil ou le feu)

  • Frictionner une partie de notre corps

  • Recevoir un massage

  • Être immergé dans l’eau (piscine, bain, etc.)

  • Sentir le vent sur notre peau

  • Remarquer le contraste entre le chaud et le froid (quand on entre dans une pièce après avoir été dehors)

  • Tapoter le visage

  • Appliquer de la crème sur notre peau

  • Se gratter ou se frotter quand ça nous pique ou qu’on s’est fait mal

Extrait du livre Câlin Coeur à Coeur d'Amélie Grenier

Les Éditions Le Dauphin Blanc, 2016. ISBN : 978-2-89436-755-1

L'attraction

LA LOI D'ATTRACTION

Chaque pensée dégage une vibration et émet un signal, lequel attire à lui un signal correspondant. Nous appelons ce processus la Loi d’attraction. En vertu de cette loi, ce qui se ressemble s’assemble. Vous pourriez donc considérer cette puissante Loi d’attraction comme une sorte de système de gestion universel faisant en sorte que toutes les pensées de nature similaire s’alignent ensemble.

 

Vous avez une démonstration de ce principe lorsque vous allumez la radio et syntonisez un poste dont le signal est émis à partir d’une tour de transmission. Bien sûr, vous ne vous attendez pas à entendre la musique émise sur la fréquence FM 101 lorsque votre récepteur radio est réglé sur le FM 98,6. Vous comprenez que la fréquence radio émise doit correspondre à la fréquence radio syntonisée, ce qui est conforme à la Loi d’attraction.

Par conséquent, lorsque vous vivez une chose qui vous amène à émettre les vibrations d’un quelconque désir, vous devez ensuite trouver le moyen de vous maintenir constamment en harmonie vibratoire avec ce désir afin de pouvoir en récolter les résultats.

 

À quoi accordez-vous votre attention?

Tout ce à quoi vous accordez votre attention vous amène à émettre une vibration, et comme celle-ci équivaut à une requête, elle devient votre point d’attraction.


S’il y a une chose que vous désirez, il vous suffit de concentrer votre attention sur celle-ci. En vertu de la Loi d’attraction, elle se manifestera à vous, car en y pensant ou en ressentant ce désir, vous émettez une vibration à partir de laquelle cette chose doit forcément venir à vous.

Cependant, si votre attention porte essentiellement  sur le fait que vous n’avez pas la chose désirée, alors la Loi d’attraction fera en sorte que le résultat corresponde à cette vibration de manque et vous continuerez à ne pas obtenir ce que vous désirez. Telle est cette loi.


Comment savoir ce que j’attire?

La clé pour obtenir ce que vous désirez est d’établir une harmonie vibratoire avec ce que vous voulez. Et le moyen le plus simple d’y parvenir est d’imaginer que vous l’avez obtenu, de prétendre que l’objet de votre désir fait déjà partie de votre réalité, de visualiser que vous en profitez pleinement. En vous exerçant à conserver de telles pensées et à émettre constamment cette vibration, vous établirez ainsi en vous l’état d’être nécessaire pour en assurer la manifestation.


Par ailleurs, en observant comment vous vous sentez, vous pouvez aisément savoir si vous accordez votre attention à votre désir ou si vous ne pensez qu’à son absence. Lorsque vos pensées correspondent parfaitement à votre désir, vous vous sentez bien, votre gamme émotionnelle passe alors du contentement à l’espérance, du désir ardent à la joie. Si, par contre, votre attention est centrée sur le manque ou l’absence, vos émotions sont alors dominées par le pessimisme, l’inquiétude, le découragement, la colère, l’insécurité et la dépression.

En prenant conscience de vos émotions, vous saurez toujours si vous vous en tirez bien en  ce qui a trait à l’aspect permission de votre processus créatif et il ne vous arrivera plus jamais de mal comprendre pourquoi les choses se produisent ainsi qu’elles le font. Vos émotions constituent pour vous un merveilleux Système de guidance. Si vous leur prêtez attention, vous serez en mesure de vous guider jusqu’à l’obtention de tout ce que vous désirez.

 

Vous obtenez ce à quoi vous pensez, que vous le vouliez ou non

En vertu de la puissante Loi d’attraction universelle, vous attirez à vous l’essence de tout ce qui prédomine dans vos pensées. Par conséquent, si vous pensez avant tout aux choses désirées, votre expérience de vie en sera le reflet. De la même façon, si vous pensez surtout à ce que vous ne voulez pas, cela se reflétera également dans votre vie.

Quand vous pensez à quelque chose, cela peut se comparer à planifier un événement futur, tout comme lorsque vous appréciez quelque chose ou que vous vous inquiétez d’une chose.  Vous faire du souci pour quoi que ce soit revient à utiliser votre imagination pour créer cette chose non voulue.

Chaque pensée, chaque idée, chaque chose émet une vibration. Ainsi, quand vous focalisez votre attention sur quelque chose, ne serait-ce que quelques instants, la vibration émanant de votre Être commence à refléter la chose à laquelle vous accordez votre attention. Plus vous y pensez, plus vous vibrez en phase avec cette chose, et plus votre vibration s’y harmonise, plus vous attirez à vous ce qui est de même nature que celle-ci. Cette attraction continuera de s’accroître jusqu’au moment où vous émettrez une vibration différente, et alors les choses correspondant à cette nouvelle vibration seront attirées à vous.

Quand vous aurez bien saisi comment fonctionne la Loi d’attraction, vous ne serez jamais surpris de ce qui survient dans votre vie, car vous comprendrez que vous avez invité par vos propres pensées tout ce qui se produit.

Comme il n’y a pas d’exceptions à cette puissante loi universelle, il est facile d’en comprendre parfaitement le mode de fonctionnement. Une fois que vous avez bien saisi que vous obtenez ce à quoi vous pensez et, tout aussi important, que vous demeurez vigilant à l’égard de ce que vous pensez, vous êtes alors en mesure d’exercer un contrôle absolu sur votre propre vie.

 

Vos différences vibratoires sont de quelle amplitude?

Voici quelques exemples. Il y a dans vos pensées d’appréciation à l’égard de votre partenaire d’importantes différences vibratoires, ainsi que dans celles liées aux choses que vous aimeriez voir changer en lui ou en elle.  Les rapports que vous vous entretenez avec votre partenaire reflètent inévitablement vos pensées prédominantes à son sujet. En effet, même si ce n’est pas conscient, c’est littéralement la force de votre pensée qui a fait éclore et s’épanouir votre relation.

Votre désir d’améliorer votre situation financière ne peut se réaliser si vous éprouvez souvent de la jalousie à l’égard de la bonne fortune de votre voisin, car la vibration de votre désir et celle de votre sentiment de jalousie sont très différentes l’une de l’autre.

Une bonne compréhension de votre nature vibratoire vous amènera à créer facilement et délibérément votre propre réalité. Par la suite, avec le temps et la pratique, vous découvrirez que tous vos désirs peuvent se concrétiser, car il n’y a rien que vous ne puissiez être, faire ou avoir.

Vous êtes un rassembleur d’énergie vibratoire

Vous êtes conscience, énergie, vibration, électricité, source d’énergie et créateur. Vous êtes à la fine pointe de la pensée. Vous êtes des plus précis et actif pour faire venir à vous et utiliser l’Énergie qui crée les mondes, qui existe partout dans cet univers en perpétuelle évolution et en éternel devenir.

Vous êtes un génie créatif exprimant sa présence en cette réalité spatio-temporelle, dans le but d’amener la pensée au de-là de ce qu’elle a pu être auparavant.

Même si cela peut vous paraître étrange au début, il sera utile que vous acceptiez peu à peu le fait que vous êtes un être de nature vibratoire, puisque vous vivez dans un univers où tout est vibration, où les lois qui le gouvernent se fondent sur la maîtrise des vibrations.

Dès que, en toute conscience, vous serez devenu un avec les lois universelles, dès que vous aurez acquis une parfaite compréhension de la raison pour laquelle les choses réagissent ainsi qu’elles le font, tout ce qui est source de mystère et de confusion en votre esprit fera place à la clarté et à la compréhension. Le doute et la peur seront remplacés par la connaissance et la confiance, l’incertitude deviendra certitude, et la joie sera de nouveau le fondement premier de votre existence.

 

Quand vos désirs et vos croyances sont en harmonie vibratoire

Conformément à la Loi d’attraction selon laquelle ce qui se ressemble s’assemble, la vibration de votre Être doit s’harmoniser avec celle de votre désir afin que vous puissiez pleinement  recevoir ce qui en résultera. Vous ne pouvez désirer obtenir une chose, n’avoir pour seule préoccupation que l’absence de cette chose, et espérer ensuite la recevoir, car la fréquence vibratoire de son absence est à des lieux de celle de sa présence. Autrement dit, pour recevoir ce que vous désirez obtenir, la vibration de votre désir et celle de votre croyance doivent parfaitement concorder.

Voici un aperçu plus général de ce qui vous attend. Grâce à toutes les expériences que vous vivez ici dans votre perspective divinement  unique, vous parvenez à identifier, consciemment ou inconsciemment, vos préférences personnelles. Or, à mesure que cela se produit, la Source, qui vous entend et vous adore, répond sur-le-champ à vos requêtes vibratoires, que vous les ayez verbalisées ou non.

De ce fait, quelle que soit votre demande, que vous l’ayez faite de vive voix ou seulement par l’expression subtile de votre désir, votre requête est entendue et reçoit chaque fois une réponse, sans exception. Quoi que vous demandiez, cela vous est toujours accordé.

 

Tout Ce Qui Est… profite de votre existence

Du fait de tout ce que vous avez vécu, ce qui vous a amené à formuler certains désirs précis, et puisque la Source exauce vos demandes, l’univers où nous existons tous prend de l’expansion. Quelle merveilleuse chose!

Votre réalité spatio-temporelle actuelle, votre culture, votre façon de voir les choses – tout ce qui contribue à former votre perspective – ont évolué depuis d’innombrables générations. En fait, il serait impossible de retracer tous les désirs, toutes les conclusions et perceptions qui ont engendré le point de vue unique que vous avez sur les choses ici et maintenant. Mais nous voulons insister sur un élément :  peu importe ce qui est à l’origine de votre point de vue unique, il existe bel et bien. Vous existez! Vous pensez, percevez et demandez – et recevez des réponses. La Conscience universelle de Tout Ce Qui Est tire avantage de votre existence et de votre perspective sur les choses.

 

Redécouvrez l’art d’accepter votre bien-être naturel

Redécouvrez votre aptitude innée à permettre au Bien-être de cet univers d’affluer constamment et sans restriction dans votre vie. Nous appelons cette discipline l’Art de permettre. C’est grâce à cela que le Bien-être – constituant chaque particule de votre Être et de la Source – peut continuer d’affluer en vous. L’Art de permettre est avant tout une attitude par laquelle vous cessez de résister au bien-être mérité. Ce bien-être est tout à fait naturel; il est votre héritage, votre Source et votre Être même.

Extrait du livre Créateurs d’avant-garde de Hicks (Abraham), Jerry et Esther 'Abraham

Les Éditions Ariane 2006. ISBN : 352 | 2-89626-013-l

 

Le changement

LA PEUR DU CHANGEMENT

Quand vient le temps de faire un changement important, la peur souvent nous empêche d’avancer. Et, face à la peur, chacun adopte une stratégie de fuite. Certains se lancent tête première dans le travail ou dans la pratique intensive d’un sport ou d’un loisir, d’autres restent figés de longues heures devant la télé; certains grignotent toute la journée ou boivent de l’alcool, d’autres avalent des calmants ou consomment des substances plus fortes; certains se réfugient dans le sexe, le jeu, ou dilapident leur argent dans le commerce en ligne, d’autres se perdent sur les réseaux sociaux… Peu importe notre échappatoire, une chose est certaine : ces stratégies n’ont aucun effet sur la peur. En outre, la peur est encore plus grande quand nous atterrissons de nouveau dans la réalité.

Mais pourquoi est-ce si difficile d’affronter la peur? D’abord, parce qu’elle se cache et qu’on ne la reconnaît pas toujours. La peur change très souvent de visage : un jour, on rencontre la peur de l’échec; le lendemain, celle du succès; le surlendemain, celle de l’amour ou du rejet… Elle met parfois le masque de la colère ou celui de la tristesse. Elle peut aussi se présenter sous d’autres formes : la jalousie, la rancune, l’impatience ou le jugement. Autrement dit, la peur peut survenir n’importe quand et là où l’on s’y attend le moins.  Alors, comment la surmonter?

Si vous examiniez vos peurs de plus près, vous constateriez que 99 % d’entre elles ne sont pas réelles. Ce ne sont que de pures constructions de votre mental. Ces peurs n’existent nulle part ailleurs que dans votre imaginaire. Par conséquent, ces peurs préfabriquées tirent leur force du fait que vous croyez en elles et que vous ne les affrontez jamais directement.

La prochaine fois que vous ressentirez la peur, arrêtez-vous immédiatement et, avec courage, questionnez-vous : «Cette peur est-elle bien réelle ou est-ce que je la fabrique dans ma tête? Suis-je réellement en danger, ici et maintenant? De quoi ai-je besoin pour me sentir mieux .

Cet exercice est fascinant, car il vous place directement devant vos peurs. Ce faisant, vous vous rendrez compte que celles-ci se nourrissent uniquement de vos scénarios préfabriqués et que, pour survivre, elles ont besoin de votre confiance. Mais, dès que vous les affrontez, elles perdent la face et finissent par fuir sur la pointe des pieds!

Extrait du livre L’Art de se réinventer de Nicole Bordeleau

Les Éditions de l’Homme, 2015. ISBN : 9782761942683

Pardonner

COMMENT PARDONNER À SES PARENTS ?

Selon le psychologue américain Jeffrey Young, expert en psychothérapie cognitivo-comportementale et auteur du livre La thérapie des schémas, il existe six principaux schémas selon lesquels peuvent se produire des blessures de l'enfance.

Parent absent  Qu'il s'agisse d'une séparation, d'une mort et d'un désintérêt, cette absence peut introduire en nous la crainte d'être abandonné, la peur de s'engager sur le plan amoureux ou encore des sentiments de jalousie et de possessivité envers notre partenaire.

Parent agresseur  Si on a subi de la violence psychologique ou physique (inceste, agression, harcèlement, manipulation) durant l'enfance, on risque de devenir un adulte porté à la méfiance, qui redoute qu'on profite de lui ou qui accepte d'être maltraité parce qu'il croit le mériter. 

Parent indifférent  On reste longtemps marqué par le peu d'affection et d'empathie qu'on a reçu quand on était jeune. Ceux qui en ont souffert gardent cette impression d'être peu aimés de leurs parents. Parce qu'on ne les a pas encouragés à exprimer leurs besoins ni leurs émotions, ils sont peu enclins à se montrer vulnérables et cherchent à se distancer des autres.

Parent surprotecteur ou négligent  Dans les deux cas, on développe difficilement notre sens de l'autonomie. Les personnes surprotégées ou négligées deviennent incapables de fonctionner seules, ont peur des défis, tendent à dépendre encore de leurs parents ou de leur conjoint ou amis.

Parent exigeant  Avec lui, on sent que la barre est haute! L'enfant d'un parent insatisfait conserve l'impression qu'il doit répondre à des critères précis s'il veut être aimé, décrit la psychologue. Cela le pousse à devenir un adulte qui est toujours dans le besoin de faire et n'arrive jamais à jouir de sa réussite, ayant toujours l'impression que ce n'est jamais assez.

Parent exclu  De par ses origines, son orientation sexuelle, son statut social et économique, un parent peut se sentir différent ou inférieur aux autres. Il peut transmettre cette blessure à son enfant qui, à son tour, va éprouver un sentiment d'exclusion ou d'infériorité. Ce qui le pousse à rester en marge, n'osant pas prendre sa place, et à éviter les groupes où il se sent étranger.

D'enfant blessé à adulte épanoui

Comment parvient-on à guérir l'enfant blessé qui sommeille en nous? Selon Josée Jacques, qui applique dans sa pratique la thérapie du changement et de l'acceptation, les gestes concrets suivants peuvent nous aider à nous défaire des boulets d'antan:

 

S'observer On prend le temps de se regarder, de voir qui nous sommes et d'analyser nos agissements. 

Identifier les rabat-joie On reconnaît le mal qui nous a été fait et ses conséquences. Par exemple, le fait de se retrouver constamment dans une relation avec un partenaire abusif pourrait découler d'une enfance où sévissait la violence. Même si on se sent très coupable de le faire, on exprime ce qui nous pèse par rapport à nos parents, soit par écrit, soit en se confiant à quelqu'un. On se libère ainsi d'un lourd fardeau.

Se fixer un but Souhaite-t-on prendre notre place, accepter de ne pas être parfait, cesser de nous sentir en manque, faire davantage confiance à son partenaire? À nous de définir  nos objectifs et les façons de les réaliser, explique la psychologue.

 

Passer à l'action  On pose des gestes concrets, en nous concentrant sur le présent et l'avenir, et non le passé. Ruminer ou regretter celui-ci ne sert qu'à nous éloigner de la personne que nous souhaitons être. Envie, par exemple d'être plus extraverti? Dans ce cas, on surmonte notre peur d'être à la merci des autres en prenant la parole plus souvent. Désir de se sentir moins exclu? On se lance et on s'inscrit à une activité, même si on se sent inférieur ou différent des autres.

Excuser pour mieux avancer

Pour favoriser notre épanouissement, gagne-t-on à pardonner? Tout dépend de ce que ce mot évoque pour nous, répond Josée Jacques. Pour certain ça veut dire oublier. Or, oublier ou nier ne règle pas nos problèmes. Quand le parent en question est toujours de ce monde, a-t-on intérêt à lui parler de nos peines? L'exercice peut s'avérer apaisant ou, au contraire, très décevant. Si le parent n'a pas de recul sur sa situation ou n'a pas fait un travail sur lui-même, il ne sera pas en mesure de nous donner ce qui nous manque. On retire davantage de bienfaits si on nomme nos désirs et qu'on se concentre à les réaliser, tout en acceptant les limites de l'autre. Le travail de pardonner peut ne pas forcément passer par le parent. Ainsi, avant d'accéder à la tranquillité d'esprit, Anne-Marie a fait la paix avec sa mère. Je voulais tant gagner son respect puis j'ai compris que je devais d'abord me respecter moi-même. Si je ne peux accomplir certaines tâches qu'elle souhaite m'imposer, je refuse net. Et même si elle joue les martyrs, je tiens mon bout. À force d'écouter mes besoins, je n'ai plus l'impression d'être à sa merci et je me sens même plus proche d'elle. Si le parent est décédé, impossible de faire la paix avec lui... Mais on peut quand même lui parler ou encore lui décrire une lettre, puis ensuite enterrer ou détruire celle-ci, encourage la psychologue. Ce qui compte, c'est de nommer le mal afin de nous libérer.

Apprendre du passé

Peut-on ressentir la douleur d'une grand-mère dépressive ou d'un arrière-grand-père colérique? Il y a parfois dans les familles des non-dits, des choses qui n'ont pas été terminées ou réparées, de petits déséquilibres qu'on porte par loyauté envers notre clan, observe Véronique Hérent, facilitatrice en constellation familiale. Notre but alors est de forger notre propre destin, sans nous couper du passé, mais en utilisant plutôt les ressources que celui-ci met à notre disposition. 

Une personne qui souhaite se libérer d'une souffrance transmise de génération en génération pourrait choisir de s'inscrire à un atelier en constellation où des participants joueront chacun le rôle d'un membre de sa famille. Ce travail en psychogénéalogie permet à la personne de comprendre ce qui bloque, qu'il s'agisse d'une dépression, d'une maladie ou d'un manque de confiance, explique Mme Hérent. À partir de ce jeu de rôle, elle change son regard sur les choses, prend conscience de cet héritage, accepte le passé, remet à l'autre ce qui lui appartient, mais assume la responsabilité de ses propres souffrances. Elle fait en sorte que cela devienne une force et favorise ainsi une meilleure circulation de la vie et de l'amour au sein de sa lignée.

Doit-on forcément couper les liens avec les membres de notre famille trop blessants? Même si, dans certains cas, une coupure drastique est une question de survie, elle peut, dans d'autres cas, signifier que la personne qui a fait mal détient encore un pouvoir sur nous, nuance Mme Jacques. Mais si on peut faire preuve d'empathie envers un parent qui a lui-même souffert ou accepter qu'il ne soit jamais capable de répondre à nos besoins, on peut maintenir la relation, tout en demeurant dans l'observation de nous-mêmes. Cela montre alors qu'on a grandi. 

Extrait du magazine BEL ÂGE, Juin 2017

L'estime de soi

L'ESTIME DE SOI

L'ESTIME DE SOI, C'EST...

Être en bonne santé mentale, c'est la connaissance de soi. La connaissance de ses forces, de ses faiblesses, de ses difficultés, de ses limites, de ses besoins, ayant pour effet une image de soi en rapport avec la réalité.

Si vous avez une image positive de vous-même, vous pourrez enrichir votre vie. Les gens heureux sont agréables à côtoyer. Lorsque nous sommes bien dans notre peau, les relations que nous entretenons avec les gens sont plus satisfaisantes et nous sommes davantage capable de faire face aux exigences de la vie. En d'autres mots, nous sommes plus heureux.

DÉFINITION DE L'ESTIME DE SOI

L'estime de soi est une attitude intérieure qui consiste à se dire qu'on a de la valeur, qu'on est unique et important. C'est se connaître et s'aimer comme on est avec ses qualités et ses limites. C'est s'apprécier et s'accepter comme on est.

COMMENT SE CONSTRUIT L'ESTIME DE SOI ?

Chaque personne est un être social qui se développe au contact des autres. La perception qu'il a de lui-même se forge dès ses premières années de vie. Enfant, ce que ses parents, ses amis diront, les façons dont ils agiront avec lui auront une influence directe sur sa perception de lui-même, son estime de soi. Adolescent, son environnement et l'image qu'il aura de lui-même nourriront également son estime, son sentiment d'avoir une valeur ou non... Rendu à l'âge adulte, l'environnement joue encore un rôle important dans l'estime de soi en plus des événements du passé (succès, erreurs, échecs, etc.). Cependant, la vraie estime de soi est fondée sur l'opinion que nous avons de nous-mêmes et de ce que nous avons fait. Notre talent, notre beauté, notre fortune, etc. n'ont rien à voir avec notre valeur. L'estime de soi c'est notre acceptation et appréciation de nous-mêmes tels que nous sommes.

L'ATTITUDE INTÉRIEURE

La personne qui a peu d'estime d'elle-même est dépourvue de valeur. Souvent, elle aura de la difficulté à réussir quoi que ce soit. Constamment, elle se fait des reproches intérieurs. Elle se dit incapable d'accomplir telle tâche et se sent inférieure aux autres, souvent elle se déprécie sans même s'en rendre compte! Elle s'évalue d'après son passé, d'après les critiques des autres. Son impression de ne rien voir vient avant tout de son dialogue intérieur qui est souvent presqu'exclusivement négatif.

La façon dont nous pensons joue un rôle déterminant sur notre estime de nous-mêmes. Nous sommes ce que nous pensons! Si notre discours intérieur face à notre valeur est négatif, notre estime de nous-mêmes sera faible... ou inexistante.

L'estime de soi étant une attitude intérieure, il est important de nous connaître, de nous aimer tels que nous sommes. Apprendre à s'accepter, à s'apprécier, connaître ses goûts, ses besoins, ses capacités et ses limites nous aide à augmenter notre estime de nous-même. Afin d'augmenter notre estime, il nous faut changer d'attitude, avoir une vision de la vie et de nous-mêmes qui soit positive et réaliste.

ATTITUDE POSITIVE ET ESTIME DE SOI

En développant une attitude, une pensée positive par rapport à nous-mêmes, nous augmentons notre estime. Un moyen facile est d'apprendre à se faire plaisir. Se gâter! Le plaisir est une source de bien-être physique, émotif et spirituel. C'est une émotion positive, une sensation d'être bien vivant, d'être bien dans son corps, bien dans sa peau, bien dans son être profond.

Pour plusieurs personnes, dire qu'il est importa de se gâter, de se faire plaisir peut sembler égoïste; il faut apprendre à changer cette perception négative et cela se fait à tout âge.

Se faire plaisir est le début d'une attitude positive face à soi-même. Lorsque nous nous faisons plaisir, nous avons une attitude positive envers nous-mêmes, nous reconnaissons notre valeur.

Apprendre à reconnaître nos bons côtés, tenir compte de notre bonne volonté, découvrir les aspects qui intéressants en nous et être capable d'identifier ce que nous aimons, augmentent notre estime. La reconnaissance de notre propre valeur, voilà un bon début afin d'augmenter notre de nous-mêmes. Nous avons tous une valeur, non pas seulement pour ce que nous avons fait mais pour ce que nous sommes actuellement. C'est pourquoi la connaissance de nos forces et de nos limites est essentielle pour le développement de l'estime de soi. Lorsqu'on se connaît bien, on a davantage confiance en soi et on s'affirme plus facilement.

MAIS COMMENT AUGMENTER L'ESTIME DE SOI?

Il n'existe pas de formule magique prête à emporter ou efficace instantanément. C'est plutôt un apprentissage quotidien, qui part en nous, de notre attitude face à nous-mêmes, face à la vie. Nous retenons les suggestions suivantes :

  • Évitez de ruminer vos défauts, vos faiblesses et vos erreurs. Ce sont des pensées qui empoisonnent votre vie et détruisent votre estime de vous-mêmes.

  • N'ayez pas de préjugés défavorables envers vous-mêmes. Il ne faut pas se dénigrer. Gardez l'esprit ouvert.

  • Évitez de transformer chaque erreur en défaut.

  • Tenez compte de vos bons coups, des choses dont vous êtes satisfaits.

  • Mettez en évidence les qualités que vous avez utilisées des dizaines de fois au lieu d'accorder de l'importance aux erreurs.

  • Soyez attentif à vos propres désirs.

  • Exprimez vos besoins et vos attentes, lorsque vous satisfaisez vos besoins, vous en recueillez de l'énergie.

  • Ne vous sacrifiez pas dans le but de plaire à tous et en tout temps, cela est impossible et n'est pas nécessaire.

  • Ne vous sentez responsable que pour des choses sur lesquelles vous avez un certain contrôle. 

  • Reconnaissez que vous êtes digne d'être aimé pour ce que vous êtes : un être humain qui fait de son mieux avec les capacités et limites qu'il a.

  • Traitez-vous comme votre meilleur ami, faites-vous plaisir.

La perception que les gens ont d'eux-mêmes influence leur estime de soi. La façon dont ils se sentent dans leurs relations interpersonnelles influence aussi l'estime de soi. En somme, l'estime de soi est une attitude intérieure basée sur notre perception de nous-mêmes et celle que notre environnement nous reflète de nous. Afin d'augmenter notre estime, notre sentiment d'avoir une valeur, il faut reconnaître nos qualités et nos limites, être réaliste dans notre évaluation de nous-mêmes, s'accepter et s'apprécier comme nous sommes. 

Sources : C.A.P. Santé Outaouais, Votre guide d'animation Mieux-Être en tête, 1994, SCRIPTOGRAPHIC COMMUNICATIONS LTD

La dépendance

LA DÉPENDANCE AFFECTIVE

 

 

Qu'est-ce que la dépendance affective ?

On parle de dépendance quand, dans une relation, notre estime de soi est entièrement dépendante du regard que porte l'autre sur nous. On n'existe que dans son regard. Les relations de dépendance sont souvent souffrantes et on en retire rarement de la satisfaction. On a l'impression de toujours devoir en faire plus pour susciter l'intérêt d'un conjoint souvent distant, non disponible.

 

Autre signe : même si on change de partenaire, ce scénario semble vouloir se répéter. Il est d'ailleurs difficile de mettre un terme à la relation. Premièrement, parce qu'on ressent réellement de l'amour pour notre partenaire, puis parce que la peur de la solitude est trop vive.

L'attachement

Avant de creuser d'avantage, il est bon de clarifier un point important : le besoin d'attachement est naturel, normal et sain. Il n'y a rien de pathologique à vouloir aimer et être aimée. Les besoins affectifs sont parmi les besoins fondamentaux. L'attachement est essentiel à la santé mentale et physique.

État amoureux vs relation amoureuse

Dans une relation amoureuse :

  • il faut être deux, alors qu'on peut être seul dans un état amoureux. (Pensez à l'adolescente en amour avec la star hollywoodienne ou à la personne qui se brûle d'amour en secret pour l'être cher).

  • les deux partenaires partagent affection et engagement.

  • les deux partenaires sont disponibles et libres d'attaches.

  • on ressent de la joie et du réconfort à l'idée d'avoir un partenaire sur lequel on peut compter.

  • on partage des buts, des intérêts, des projets de vie qui approfondissent notre intimité.

  • la relation nous aide à nous apprécier, à apprécier notre conjoint.

En dépendance affective

  • aussi malsaine que puisse être la relation, c'est bien de l'amour que vous ressentez. Vous êtes bien dans un état amoureux, mais non dans une relation amoureuse.

  • vous n'êtes pas en véritable relation avec votre conjoint.

  • c'est l'absence de réciprocité, de relation véritable qui est à la source de la souffrance.

Comment devient-on dépendant affectif?

La dépendance affective prend racine dans l'enfance. L'enfant qui manque de reconnaissance, d'attention ou qui est aux prises avec un parent froid ou absent développera une soif de plaire à tout prix. Il sent qu'il n'existe que dans le regard de l'autre.

 

D'autres facteurs expliquent également qu'une personne deviennent dépendante de ses partenaires : la peur de la solitude, un manque d'estime de soi, la peur de l'abandon et le complexe du sauveur (on veut régler les problèmes de l'autre et on néglige de se regarder soi). Si la dépendance est souffrante, il n'est pas non plus de tout repos d'être l'objet de l'affection d'un dépendant affectif. Maladroitement, de par son acharnement, son insistance, sa jalousie, le dépendant demande à son partenaire de combler une grande carence : «Je ne m'aime pas, aime-mo. C'est une lourde commande.

Une affaire de femmes?

Pas du tout! Si l'emphase a été mise sur les femmes, c'est peut-être à cause des grands changements sociaux des dernières décennies. Les femmes, maintenant plus libres du point de vue social et matériel, se rendaient compte que leur conception de l'amour et des relations amoureuses tardait à s'actualiser. Bon nombre d'entre elles souffraient encore du complexe de Cendrillon, c'est-à-dire qu'elles s'attendaient à ce qu'un élément extérieur à elle (un conjoint) vienne changer leur vie. Mais la carence affective et une faible estime de soi ne sont pas l'apanage des femmes. On a vu nombre d'hommes s'enticher à répétition de femmes distantes, froides, voire castratrices, à l'image de la mère qu'ils ont eue.

Comment se libérer de la dépendance affective?

Comme pour n'importe quelle dépendance, il faut premièrement admettre qu'on a un problème. Il faut reconnaître les patterns qui caractérisent chacune de nos relations. Il faut surtout se rendre compte que la seule personne qu'on puisse changer, c'est nous. Tout cela demande un bon travail d'introspection et de réflexion. Vous réaliserez que pour avoir une relation satisfaisante, il vous faudra apprendre non pas à faire plus, mais à faire autrement.

 

Il est fort probable que vous réalisiez que votre relation actuelle ne puisse se poursuivre sur ses bases actuelles et sur la dynamique de la dépendance affective. À moins que votre conjoint ait entrepris une démarche semblable à la vôtre, la relation survivra difficilement à votre prise en main.

Renouer avec soi-même

Vous avez la chance de pouvoir renouer avec la personne la plus importante de votre vie : vous! Les dépendants affectifs se donnent entièrement à leur relation, s'isolent et négligent souvent leurs familles et amis. Ils délaissent leurs passions, leurs intérêts pour se dévouer à leur conjoint. Cette liberté retrouvée est une chance de rependre contact avec vos buts et aspirations profondes.

 

C'est également une opportunité d'élargir votre cercle d'amis, de renouer avec ceux que vous avez négligés. Peut-être que vous devrez vous forcer au début pour faire tout cela. Votre «sevrag prendra beaucoup d'énergie et vous aurez peut-être peu d'intérêt sincère pour ces activités. Mais plongez quand même. Faites-le comme un acte de foi envers vous. Vous finirez à coup sûr par y prendre goût. Amitiés, passe-temps, sorties, loisirs feront en sorte que vous vous retrouverez. Votre estime de vous s'en portera mieux.

Un nouveau départ

Il vous faudra faire preuve de vigilance quand vous vous sentirez à nouveau attirée par quelqu'un. Correspond-il au pattern du passé? Vous serez peut-être découragée de constater que le «typ de personne qui vous conviendrait ne vous attire pas. Laissez le temps faire son oeuvre. Les vieilles habitudes sont dures à changer et votre inconscient essaie peut-être de saboter une relation potentielle en vous faisant tiquer sur des détails superficiels. Rien ne presse. Prenez le temps de bien définir ce que vous recherchez. Si vous sentez que vos résistances sont trop fortes, n'hésitez pas à aller consulter ou à vous joindre à un groupe de soutien. Vous tendrez bientôt vers un nouvel équilibre.

 

Dorénavant, vos besoins affectifs et d'accomplissement seront comblés de différentes façons : par vos amitiés, votre travail, vos passe-temps. Vous serez enfin prête à faire un bout de chemin avec quelqu'un qui saura vous apprécier telle que vous êtes.

 

 

Violaine Dompierre, éditrice Canal Vie

Extrait tiré du site internet de Canal Vie

 

Le moment présent

LE MOMENT PRÉSENT

Comment vivre le moment présent

Cette quête, celle de saisir, de vivre l'instant présent, ne date pas d'hier. Les philosophes Épicure, Sénèque, Pascal et Montaigne, pour ne nommer que ceux-là, ont tous abordé l'importance et la difficulté de vivre ici et maintenant. C'est le fondement de nombres de sagesses anciennes et c'est au cœur du Bouddhisme.

Pour nous, Occidentaux vivant dans l'ère du consumérisme et de la productivité à tout prix, cette quête relève presque du luxe. Qui a le temps de ralentir pour savourer la brise du matin, l'odeur du café? Pourtant, s'ancrer dans le présent et prendre le temps de ressentir est primordial pour notre santé mentale et affective.

Vers quoi court-on?

Inutile de s'étendre sur ce qu'on sait tous : nous vivons à une époque où tout s'accélère et où le temps manque. Nous avons tous l'impression de courir sans cesse. Pour la plupart d'entre nous, cette course devient une routine qui pèse. Notre quotidien nous essouffle et on rêve au week-end, aux prochaines vacances, voire même à la retraite. On se rend au travail en pensant à la course du souper, on fait l'épicerie en redoutant la montagne de lessive qui nous attend. Dimanche est peuplé d'angoisses appartenant à lundi. Notre présent nous semble tellement ennuyeux et vide qu'on le fuit. Encore pire, on a l'impression de n'avoir aucune emprise sur le présent.

Donner un sens à sa vie

Quand, trop essoufflé, on se retrouve au tapis, aux prises avec un épuisement qui nous oblige à nous arrêter, on en arrive à se demander le sens de tout cela. Et c'est souvent ce qui manque dans nos vies : un sens. Il est primordial de savoir ce qui motive nos actes et nos choix. Ceci ne veut pas dire qu'il faille se donner des buts spectaculaires, comme gravir l'Everest. Donner un sens à sa vie, c'est trouver ce qui compte le plus pour nous et ensuite, travailler et agir en fonction de cette priorité. Ce peut être la famille, l'amour, nos enfants. Ce n'est qu'avec un but clair, qui a du sens pour nous, qu'on peut vraiment prendre le temps de savourer la route qui y mène.

L'importance du «ici et maintenan

Dans une société où la performance est valorisée, le concept du «ici et maintenan peut faire sourciller plusieurs. Il peut même être synonyme de paresse et d'insouciance. Or, il n'est pas question ici d'épicurisme à la sauce hippie. Le présent prend son sens grâce au passé et au futur. Il n'est pas une photo statique, mais fait partie d'un film. Il faut donc savoir d'où on vient pour poser maintenant des gestes qui bâtiront le futur. On peut penser aux problèmes environnementaux : on pose des gestes maintenant en sachant qu'ils auront des impacts dans le futur. Rien d'insouciant là-dedans...

Vivre maintenant pour se forger des souvenirs

Ralentir et prendre le temps de vivre dans le présent n'est pas seulement essentiel pour diminuer le stress, mais c'est aussi primordial pour être heureux. En ayant enfin un contrôle sur notre vie, notre confiance en nous se porte mieux. De plus, en s'arrêtant pour savourer le moment présent, on se bâtit des souvenirs heureux, issus de nos sens. 

Contrairement aux «mémoires froide forgées à partir de notre intellect (qui se souvient encore parfaitement du tableau périodique des éléments ou des déclinaisons latines?), ces souvenirs sont indélébiles et deviennent une source de réconfort quand la vie nous malmène. Si notre puits est vide, si nous n'avons pas pris le temps de savourer les petits moments de bonheur de notre vie parce que nous étions trop occupés à atteindre la performance et à courir, on aura l'impression à l'heure des bilans que notre vie est vide. Les «crises de la quarantain de ce monde sont souvent issues de ce constat.

Quelques trucs pour savourer le présent

Pas toujours évident de trouver du bonheur dans nos gestes quotidiens. Mais il suffit parfois de s'arrêter et de revenir à l'essentiel. Rien de bien transcendant à couper les légumes pour le souper, me direz-vous. Si vous n'arrivez pas à vous arrêter pour apprécier la chance d'avoir des aliments frais et variés à offrir à votre famille, vous pouvez apprécier le fait que, dans quelques instants, vous serez assis avec ceux qui comptent le plus pour vous.

Le simple fait de se sentir vivant et en santé, ici et maintenant, peut être source de joie. Encore faut-il s'arrêter pour l'apprécier. Un truc de l'auteur Sarah Ban Breathnach est de tenir un journal dans lequel on écrit, tous les soirs, cinq choses pour lesquelles on ressent de la gratitude. On réalise alors qu'on est beaucoup plus riche qu'on le croit.

Henri Michaud, rédacteur Canal Vie

Extrait tiré du site internet de Canal Vie

L'empathie

L'EMPATHIE

L’empathie, une qualité essentielle à votre réussite

Que vous soyez vendeur, dirigeant ou même parent, plus vous êtes capable d’influencer les autres, que ce soit une personne ou un groupe, à prendre une décision ou à accomplir une action en fonction de ce que vous voulez, plus vous obtenez ce que vous désirez.

Pour avoir de l’influence sur les autres, c’est-à-dire pour les amener à agir en fonction de vos idées, de vos méthodes ou de votre 

façon de faire, vous avez deux options :

  • Soit que vous faites appel à la force ou même à la peur (cette alternative peut donner, à court terme, de bons résultats mais rarement à long terme);

  • Soit que vous utilisez beaucoup d’empathie (ce qui vous procurera d’excellents résultats autant à court qu’à long terme).

 

Mais qu’est-ce que l’empathie? La définition du grand dictionnaire terminologique se lit comme suit : «Habileté à percevoir, à identifier et à comprendre les sentiments ou émotions d’une autre personne tout en maintenant une distance affective par rapport à cette dernièr. En d’autres termes, c’est votre capacité de vous mettre à la place de l’autre personne et de bien la comprendre.

Avoir de l’empathie consiste d’abord à saisir les raisons qui amènent une personne avec qui vous parlez à agir d’une certaine façon ou à avoir de telles réactions, et ce, avant même que vous portiez un jugement sur elle. Les gens n’exécutent pas des choses pour se détruire, ils les font plutôt parce qu’ils croient que c’est ce qu’il y a de mieux pour eux. Par exemple, si une personne prend une décision, c’est qu’elle est convaincue que son choix est le meilleur sinon elle chercherait une autre alternative. Donc, avant que vous vous fassiez une opinion sur son comportement ou sur son action, assurez-vous de bien comprendre ses raisons.

Alors, comment faire pour développer votre empathie? Voici les différentes étapes que je vous propose :

  1. Vous devez dégager un sentiment sincère de vouloir aider la personne qui est en face de vous. Il vous sera difficile d’avoir de l’empathie si vous avez un gros ego et que vous faites des choses uniquement pour votre propre bénéfice. Dans une relation de confiance, tous doivent sortir gagnants, pas seulement vous.

  2. Posez beaucoup de questions. Intéressez-vous en toute bonne foi à l’autre personne. Vous devez tenir compte des raisons qui incitent le client, l’employé ou l’enfant à agir ainsi.

  3. Écoutez avec toute votre attention. Trop de personnes font l’erreur de n’écouter qu’à moitié et ont l’impression qu’écouter les autres est une perte de temps, mais c’est tout le contraire qui se produit. Plus vous prenez le temps nécessaire qui est requis pour bien écouter les propos de votre interlocuteur, plus il sera attentif et disposé à écouter ce que vous avez à lui proposer.

  4. Allez en profondeur dans votre compréhension et ne soyez pas de ceux qui assument beaucoup trop rapidement qu’ils perçoivent bien la pensée de l’autre. Trouvez ce qu’il y a de spécifique et unique à la situation de cette personne ou de cette entreprise; alors, votre offre pourra être encore mieux adaptée à sa réalité.

  5. Confirmez à votre interlocuteur que vous comprenez bien sa position et que si vous aviez été à sa place, avec les mêmes restrictions et dans les mêmes circonstances, il est fort probable que vous auriez agi comme lui. Quand vous avancez une telle affirmation, c’est que vous y croyez réellement. Si le contraire intervient, c’est probablement que vous n’avez pas été assez en profondeur dans l’application de l’étape 4 citée plus haut.

En développant votre empathie, c’est-à-dire la compréhension d’autrui, vous constaterez que l’on vous respectera davantage et que l’on vous écoutera avec beaucoup plus d’attention. Ainsi, vous pourrez exercer une influence positive.

Les grands leaders sont capables de mobiliser les gens vers un objectif commun, mais ce qui se cache derrière ces chefs, c’est une empathie supérieure à la moyenne. Ils ont su poser beaucoup de questions et écouter attentivement avant de proposer leur vision des choses.

Le même principe s’applique pour les meilleurs vendeurs. On a souvent l’impression que les vendeurs exceptionnels parlent beaucoup, mais leur plus grande qualité réside dans le fait qu’ils démontrent beaucoup d’empathie et qu’ils savent écouter avant de parler.

Peu importe votre niveau d’empathie actuel, prenez l’attitude de la personne qui s’améliore chaque jour et même si, présentement, vous n’obtenez pas les résultats que vous désirez, vous devez persister, car tôt ou tard, vous aurez beaucoup d’influence sur les autres et vous réaliserez ce que vous désirez.

Bonne empathie !

Par Jean Pierre Lauzier

Source : http://jeanpierrelauzier.com/bulletin_motivation_empathie.html

Le deuil

LE DEUIL

Le deuil est une réaction et un sentiment de tristesse éprouvée à la suite de la mort d'un proche ou toute situation qui se termine dans la vie et qui est très significative pour soi. Souvent associé à la souffrance, le deuil est aussi considéré comme un processus nécessaire de délivrance, nommé résilience. Lorsqu'un événement provoque une crise dans la vie d'un individu, un changement radical est opéré dans la situation établie jusqu'alors. Le deuil possède aussi le sens de «perte définitiv d'un objet auquel un individu peut tenir.

Le deuil est un processus actif, dit «faire le deui. L'individu en deuil peut sembler ataraxique, et souffrir d'un état dépressif plus ou moins intense, mais un cheminement intérieur se fait. Dans un premier temps, il n'est donc pas simple de distinguer ce qui en est positif pour la personne.

D'une manière générale, le deuil permet de surmonter un événement critique de la vie. Il est souvent associé à la mort : «la mort d'une image parfaite des parents lorsque ceux-ci divorcen, «la mort de la confiance en une personn , «la mort d'une relation amoureuse lors d'une séparatio, «la mort de quelqu'u. Ce processus peut également entrer en action dans le cas où un proche perd la mémoire ou la raison. Le deuil nécessite souvent le soutien d'autrui faisant preuve d'empathie (comprendre la souffrance de l'autre sans se l'approprier ou sans «souffrir avec».)

Les étapes du deuil (physique, social et professionnel)

  1. Choc, déni : cette courte phase du deuil survient lorsqu'on apprend la perte. La personne refuse d'y croire. C'est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes. La personne affectée peut s'évanouir et peut même vomir sans en être consciente. C'est en quittant ce court stade du deuil que la réalité de la perte s'installe.

  2. Colère : phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte. La culpabilité peut s'installer dans certains cas. Période de questionnements.

  3. Marchandage : phase faite de négociations, chantages…

  4. Dépression : phase plus ou moins longue du processus de deuil qui est caractérisée par une grande tristesse, des remises en question, de la détresse. Les endeuillés dans cette phase ont parfois l'impression qu'ils ne termineront jamais leur deuil car ils ont vécu une grande gamme d'émotions et la tristesse est grande.

  5. Acceptation : Dernière étape du deuil où l'endeuillé reprend du mieux. La réalité de la perte est beaucoup plus comprise et acceptée. L'endeuillé peut encore ressentir de la tristesse, mais il a retrouvé son plein fonctionnement. Il a aussi réorganisé sa vie en fonction de la perte.

Les cinq phases ci-dessus peuvent être linéaires mais il arrive souvent qu'un endeuillé puisse faire des retours en arrière avant de recommencer à avancer. Une bonne façon de traverser un deuil est de comprendre ce que l'on vit et de partager ses sentiments et émotions avec des proches ou des gens qui vivent également un deuil. Ces étapes ne se succèdent pas forcément. Il ne s'agit pas d'un mécanisme inévitable. Certaines personnes peuvent quitter un deuil et passer à l'ultime étape de liberté d'action, sans que les sentiments qu'elles pouvaient porter puissent être considérés comme négligeables.

Le deuil est une réaction personnelle et collective qui peut varier en fonction des sentiments et des contextes. Cette réaction commence par le déni et se termine par une acceptation plus ou moins libérée du sentiment d'attachement qu'éprouvait l'endeuillé.

  1. À l'annonce de sa propre mort, c'est au deuil de sa propre existence qu'il faut faire face.

  2. Confrontés à la mort d'un proche ou d'une personne aimée ou appréciée, c'est un deuil relationnel dans lequel nous sommes entraînés.

  3. Face à l'annonce ou au constat d'une rupture, le deuil relationnel peut provoquer des états comparables à ceux de la mort d'un proche.

Dans tous les cas, pour que le processus du deuil devienne actif, la condition est que le changement soit non-désiré. S'il s'agit d'un suicide, si le décès est espéré, si la rupture est attendue, le deuil est soit déjà passé, soit il n'y a pas lieu de parler de deuil, soit il viendra à retardement…

Source : Wikipedia

L'ego

L'EGO

EGO et ses faux amis

  • Être superficiel

    • Paraître au lieu d'être

  • Moi...je

    • Égocentrisme : tendance à considérer sa personne comme le centre du  monde

  • Isolement

    • Séparation entre le mental et les émotions

  • Critique

    • Blame, avis négatif, reproche, jugement

  • Hostilité

    • Opposition, agressivité

  • Ressentiment

    • Rancune, sentiment d'hostilité

  • Orgueil

    • Sentiment exagéré de sa propre valeur, estime excessive de soi-même 

  • Plainte

    • Expression de mécontentement

  • Jalousie

    • Sentiment d'envie envers autrui

  • Colère

    • Accès d'énervement traduit par une grande agressivité

  • Domination

    • Autorité, pouvoir, contrôle

  • Matérialisme

    • Façon de vivre basée sur la recherche des plaisirs et des biens matériels  

  • Froideur

    • Absence de sensibilité

  • Intolérance

    • Non respect des opinions et des libertés d'autrui

  • Égoïsme

    • Se soucier de son propre intérêt

  • Passé

    • Fixation sur des souvenirs

  • Futur

    • Anticipation d'événements dans l'avenir

ESPRIT et ses vrais amis

  • Vrai soi

    • Authenticité, transparence et sincérité

  • Altruiste

    • Bienveillance, bonté, générosité, affection

  • Compréhension

    • Comprendre les expériences de vie d'autrui

  • Pardon

    • Indulgence, excuse

  • Amour

    • Sentiment fort de tendresse et d'affection

  • Gratitude

    • Reconnaissance

  • Tolérance

    • Respect des opinions et des libertés d'autrui

  • Paix

    • Tranquillité, sérénité

  • Humilité

    • Modestie, simplicité

  • Sagesse

    • Maturité, intelligence émotionnelle

  • Empathie

    • Capacité de ressentir les émotions de quelqu'un d'autre, d'arriver à se mettre à la place d'autrui

  • Unicité

    • Originalité, individualité

  • Instant présent

    • Ici et maintenant

L'ego c'est une illusion de notre mental qui nous fait croire que nous sommes quelqu'un d'autre.  C'est une identité secondaire qui ne représente pas l'Être que nous sommes vraiment.  Cet Être que l'on retrouve quand on prend le temps de regarder à l'intérieur de nous-même.

L'ego s'identifie généralement à quelque chose d'extérieur à nous, comme le statut social, les biens matériels, la reconnaissance sociale, les connaissances et l'éducation, l'apparence physique, les aptitudes particulières, les relations, l'histoire personnelle et familiale.  Les systèmes de croyance peuvent aussi faire partis de notre ego, ainsi que les formes d'identification collective, qu'elles soient d'ordre politiques, sociales, raciales, religieuses ou autres.  Puisqu'il n'est pas vous, l'ego a constamment besoin de ces aspects extérieurs pour exister.  Dans le fond, l'ego correspond à l'image que votre mental s'est fait de vous à travers les années.  Cette image c'est créée à partir de ce que l'extérieur a bien voulu nous refléter, de la manière que les autres ont bien voulu décrire cet extérieur.  Cette illusion aime bien se comparer à celles des autres.  Que ce soit pour le mieux ou pour le pire, votre ego adore confronter son profil avec ceux des gens que vous rencontrez.  Par exemple, vous croiserez votre voisine sur la rue et votre mental vous soufflera à l'oreille qu'elle est plus belle que vous.  Vous serez en conversation avec votre beau-frère et vous vous direz combien vous êtes plus intelligent que lui.  Parce que l'ego se sent toujours mieux ou pire que l'autre.  Alors, à chaque fois que vous vous comparez, votre ego a prit le dessus sur votre conscience.  Votre conscience étant l'Être que vous êtes vraiment, celui qui n'a pas besoin de comparaison parce qu'il sait qui il est et où il s'en va.  L'autre ne lui fait pas peur, c'est pour cette raison que vous ne ressentez plus le besoin de vous comparer.  Quand vous êtes en contact avec votre intérieur vous savez très bien quelle est votre valeur;  la même que tous les autres êtres humains parce que l'on vient tous de la même source, nous partageons tous la même énergie.  La vision dualiste que vous aviez auparavant comprend maintenant que vous faites parti d'un grand tout.  Alors, au lieu de juger les autres, vous les voyez comme le prolongement de vous-même.

Mais, revenons au besoin de comparaison chaque fois que vous ressentez ce besoin, soyez conscients que c'est votre ego, qui est nul autre qu'une illusion de votre mental, qui est en train de vous embobiner.  Lorsque l'on se compare aux autres, nous pensons généralement que notre façon de penser est la bonne, sinon pourquoi penserions-nous de cette façon?  Donc, être sur la défensive devient aussi un signe que l'on vit selon l'image de notre mental.  Dans le fond, nous défendons le reflet que nous renvoie notre ego.  Car cet ego est extrêmement peureux, il ne veut surtout pas que l'on s'aperçoive qu'il n'est que chimère parce que ce serait le début de son anéantissement et il ne veut surtout pas arriver à cette éventualité.  Il cherche constamment à s'accrocher à quelque chose pour maintenir et renforcer son sens illusoire du soi.  Il s'accrochera alors facilement et volontiers à vos problèmes.  Voilà pourquoi beaucoup de personnes accordent énormément d'importance à leurs difficultés, car ils se sont identifiés à ces dîtes difficultés.  Alors, se débarrasser de leurs problèmes voudrait dire, en quelque sorte, perdre leur moi parce qu`à cause de  l'ego, vous  pouvez inconsciemment investir beaucoup dans la douleur et la souffrance.  Ainsi, une fois que vous avez reconnu que le fondement de l'ego repose sur l'identification au mental, qu'il n'est qu'illusion, vous en sortez.  Vous devenez conscient qu'il n'est pas ce que vous êtes vraiment et ne vous identifier plus à vos problèmes.

Mais, comment arriver à se défaire de cet ego qui, disons-le, n'est pas nécessairement facile à rejeter?  Avant de penser à y arriver, il faut commencer par le freiner, le réduire, tranquillement mais sûrement comme on dit. Donnez moins d'importance à tout ce qui est extérieur à vous, surtout vos possessions, vos réalisations et votre métier.  Vivez le moment présent, appréciez ce que vous faites et prenez plaisir à le faire, et non pour ce que cela apporte aux autres.  Appréciez ce que vous avez, mais ne possédez rien.  Tout est impermanent.  En réalité, rien ne vous appartient;  ce qui est à vous aujourd'hui deviendront les biens des autres demain.  Méditez, laissez passer les angoisses, les peurs et même les réussites car elles ne sont que des comparaisons que votre mental se fait par rapport aux autres.  Sachez lâcher prise complètement; laisser aller le passé et tout ce qui l'accompagne, bon ou mauvais, tout ce qui compte est le moment présent.  Finalement, dites vous que tout est possible parce que nous possédons, à l'intérieur de nous, tout ce que nous avons besoin pour réussir à nous élever vers la Lumière.

Voilà!  Dites-vous que dès l'instant où vous aurez comprit que l'ego n'est qu'une illusion et comment il réussit à s'infiltrer dans votre vie, votre cheminement vers votre vraie personne commence.  Bien sûr, il y aura des rechutes, l'ego étant entêté mais, vous ne retournerez jamais dans l'inconscience totale.  Pendant ce temps, profitez de ce que vous avez et remerciez la vie de vous l'avoir accordé.  

 

Par Natalie/août 2013

Source : http://carnetsdevienatalie.blogspot.ca/2013/08/quest-ce-que-lego-exactement.html

La souffrance

LA SOUFFRANCE ÉMOTIONNELLE

La plus grande partie de la souffrance humaine est inutile. On se l'inflige à soi-même aussi longtemps que, à son insu, on laisse le mental prendre le contrôle de sa vie. La souffrance que vous créez dans le présent est toujours une forme de non-acceptation, de résistance inconsciente à ce qui est.

 

Sur le plan de la pensée, la résistance est une forme de jugement. Sur le plan émotionnel, c'est une forme de négativité. L'intensité de la souffrance dépend du degré de résistance au moment présent, et celle-ci, en retour, dépend du degré d'identification au mental. Le mental cherche toujours à nier le moment présent et à s'en échapper.

Autrement dit, plus on est identifié à son mental, plus on souffre. On peut également l'énoncer ainsi: PLUS ON EST A MÊME DE RESPECTER ET D'ACCEPTER LE MOMENT PRÉSENT, PLUS ON EST LIBÉRÉ DE LA DOULEUR, DE LA SOUFFRANCE ET DU MENTAL.

D'après certains enseignement spirituels, toute souffrance est en définitive une illusion, et c'est juste. Mais est-ce vrai pour vous? Le simple fait d'y croire n'en fait pas une vérité. Voulez-vous éprouver de la souffrance pour le reste de votre vie en continuant de prétendre qu'elle est illusoire? Cela vous libère-t-il de la souffrance? Ce qui nous préoccupe ici, c'est comment actualiser cette vérité, c'est-à-dire comment en faire une réalité dans sa vie.

La douleur et la souffrance sont inévitables tant et aussi longtemps que vous êtes identifié à votre mental, c'est-à-dire inconscient spirituellement parlant. Je fais ici surtout référence à la souffrance émotionnelle, également la principale cause de la souffrance et des maladies corporelles. Le ressentiment, la haine, l'apitoiement sur soi, la culpabilité, la colère, la dépression, la jalousie, ou même la plus petite irritation sont sans exception des formes de souffrance. Et tout plaisir ou tout exaltation émotionnelle comportent en eux le germe de la souffrance, leur inséparable opposé, qui se manifestera à un moment donné.

N'importe qui ayant déjà pris de la drogue pour décoller sait très bien que le planage se traduit forcément par un atterrissage, que le plaisir se transforme d'une manière ou d'une autre en souffrance. Beaucoup de gens savent aussi d'expérience avec quelle facilité et rapidité une relation intime peut devenir une source de souffrance après avoir été une source de plaisir. Si on considère ces polarités négative et positive en fonction d'une perspective supérieure, on constate qu'elles sont les deux faces d'une seule et même pièce, qu'elles appartiennent toutes deux à la souffrance sous-jacente à l'état de conscience dite de l'ego, à l'identification au mental, et que cette souffrance est indissociable de cet état.

Il existe deux types de souffrance : celle que vous créez maintenant et la souffrance passée qui continue de vivre en vous, dans votre corps et dans votre esprit. Maintenant, j'aimerai vous expliquer comment cesser d'en créer dans le présent et comment résoudre celle issue du passé.

 

Tant que vous êtes incapables d'accéder au pouvoir de l'instant présent, chaque souffrance émotionnelle que vous éprouvez laisse derrière elle un résidu. Celui-ci fusionne avec la douleur du passé, qui était déjà là, et se loge dans votre mental et votre corps. Bien sûr, cette souffrance comprend celle que vous avez éprouvée enfant, causée par l'inconscient du monde dans lequel vous êtes né. Cette souffrance accumulée est un champ d'énergie négative qui habite votre corps et votre mental. Si vous la considérez comme une entité invisible à part entière, vous n'êtes pas loin de la vérité. Il s'agit du corps de souffrance émotionnel.

Il y a deux modes d'être: latent et actif. Un corps de souffrance peut être latent 90 % du temps. Chez une personne profondément malheureuse, cependant, il peut être actif tout le temps. Certaines personnes vivent presque entièrement dans leur corps de souffrance, tandis que d'autres ne le ressentent que dans certaines situations, par exemple dans les relations intimes ou les situations rappelant une perte ou un abandon survenus dans leur passé, au moment d'une blessure physique ou émotionnelle.

 

N'importe quoi peut servir de déclencheur, surtout ce qui écho à un scénario douloureux de votre passé. Lorsque le corps de souffrance est prêt à sortir de son état latent, une simple pensée ou une remarque innocente d'un proche peuvent l'activer.

 

En somme, le corps de souffrance ne désire pas que vous l'observiez directement parce qu'ainsi vous le voyez tel qu'il est. En fait, dès que vous ressentez son champ énergétique et que vous lui accordez votre attention, l'identification est rompue. Et une dimension supérieure de la conscience entre en jeu. Je l'appelle la présence. Vous êtes dorénavant le témoin du corps de souffrance. Cela signifie qu'il ne peut plus vous utiliser en se faisant passer pour vous et qu'il ne peut plus se régénérer à travers vous. Vous avez découvert votre propre force intérieure.

Plusieurs corps de souffrance sont exécrables mais relativement inoffensifs, comme c'est le cas chez un enfant qui ne cesse de se plaindre. D'autres sont des monstres vicieux et destructeurs, de véritables démons . Certains sont physiquement violents, alors que beaucoup d'autres le sont sur le plan émotionnel. Ils peuvent attaquer les membres de leur entourage ou leurs proches, tandis que d'autres préfèrent assaillir leur hôte, c'est-à-dire vous même.

 

Les pensées et les sentiments que vous entretenez à l'égard de votre vie deviennent alors profondément négatifs et autodestructeurs. C'est ainsi que les maladies et les accidents sont souvent générés. Certains corps de souffrance mènent leur hôte au suicide.

 

Si vous pensiez connaître une personne, ce sera tout un choc pour vous que d'être pour la première fois confrontée soudainement à cette créature étrange et méchante. Il est cependant plus important de surveiller le corps de souffrance chez vous que chez quelqu'un d'autre.

 

Remarquez donc tout signe de morosité, peu importe la forme qu'elle peut prendre. Ceci peut annoncer le réveil du corps de souffrance, celui ci pouvant se manifester sous forme d'irritation, d'impatience, d'humeur sombre, d'un désir de blesser, de colère, de fureur, de dépression, d'un besoin de mélodrame dans vos relations, et ainsi de suite. Saisissez-le au vol dès qu'il sort de son état latent.

Le corps de souffrance veut survivre, tout comme n'importe quelle autre entité qui existe, et ne peut y arriver que s'il vous amène à vous identifier inconsciemment à lui. Il peut alors s'imposer, s'emparer de vous, devenir vous et vivre par vous.

Il a besoin de vous pour se nourrir. En fait, il puisera à même toute expérience entrant en résonance avec sa propre énergie, dans tout ce qui crée davantage de douleur sous quelque forme que ce soit : la colère, un penchant destructeur, la haine, la peine, un climat de crise émotionnelle, la violence et même la maladie. Ainsi, lorsqu'il vous aura envahi, le corps de souffrance créera dans votre vie une situation qui reflétera sa propre fréquence énergétique, afin de s'en abreuver. La souffrance ne peut soutenir qu'elle même. Elle ne peut se nourrir de la joie, qu'elle trouve vraiment indigeste.

Lorsque le corps de souffrance s'empare, vous en redemandez. Soit vous êtes la victime, soit le bourreau. Vous voulez infliger de la souffrance ou vous voulez en subir, ou bien les deux. Il n'y a pas grande différence. Vous n'en êtes pas conscient, bien entendu, et vous soutenez avec véhémence que vous ne voulez pas de cette souffrance. Mais si vous regardez attentivement, vous découvrez que votre façon de penser et votre comportement font en sorte d'entretenir la souffrance, la vôtre et celle des autres. Si vous en étiez vraiment conscient, le scénario disparaîtrait de lui-même, car c'est folie pure que de vouloir souffrir davantage et personne ne peut être conscient et fou en même temps.

En fait, le corps de souffrance, qui est l'ombre de l'ego, craint la lumière de votre conscience. Il a peur d'être dévoilé. Sa survie dépend de votre identification inconsciente à celui-ci et de votre peur inconsciente d'affronter la douleur qui vit en vous. Mais si vous ne vous mesurez pas à elle, si vous ne lui accordez pas la lumière de votre conscience, vous serez obligé de la revivre sans arrêt. Le corps de souffrance peut vous sembler un dangereux monstre que vous ne pouvez supporter de regarder, mais je vous assure que c'est une fantôme minable qui ne fait pas le poids face au pouvoir de votre présence.

 

Lorsque vous commencez à vous désidentifiez et à devenir l'observateur, le corps de souffrance continuera de fonctionner un certain temps et tentera de vous amener, par la ruse, à vous identifier de nouveau à lui. Même si la non identification ne l'énergise plus, il gardera un certain élan, comme la roue de la bicyclette continue de tourner même si vous ne pédalez plus. A ce stade, il peut également créer des maux et des douleurs physiques dans diverses parties du corps, mais ceux-ci ne dureront pas. Restez présent, restez conscient. Soyez en permanence le vigilant gardien de votre espace intérieur. Il vous faut être suffisamment présent pour pouvoir observer directement le corps de souffrance et sentir son énergie. Ainsi, il ne peut plus contrôler votre pensée.

Dès que votre pensée se met au diapason du champ énergétique de votre corps de souffrance, vous y êtes identifié et vous le nourrissez à nouveau de vos pensées. Par exemple, si la colère en est la vibration énergétique prédominante et que vous avez des pensées de colère, que vous ruminez ce que quelqu'un vous a fait ou ce que vous allez lui faire, vous voilà devenu inconscient et le corps de souffrance est dorénavant vous-même. La colère cache toujours de la souffrance.

Lorsqu'une humeur sombre vous vient et que vous amorcez un scénario mental négatif en vous disant combien votre vie est affreuse, votre pensée s'est mise au diapason de ce corps et vous êtes alors inconscient et ouvert à ses attaques.

Le mot inconscient, tel que je l'entends ici, veut dire être identifié à un scénario mental ou émotionnel. Il implique une absence complète de l'observateur.

Transformer la souffrance en conscience

L'attention consciente soutenue rompt le lien entre le corps de souffrance et les processus de la pensée. C'est ce qui amène la métamorphose. Comme si la souffrance alimentait la flamme de votre conscience qui, ensuite, brille par conséquent d'une lueur plus vive.


Voilà la signification ésotérique de l'art ancien de l'alchimie: la transformation du vil métal en or, de la souffrance en conscience. La division intérieure est résorbée et vous devenez entier. Il vous incombe alors de ne plus créer de souffrance.

 

Concentrez votre attention sur le sentiment qui vous habite. Sachez qu'il s'agit du corps de souffrance. Acceptez le fait qu'il soit là. N'y pensez pas. Ne transformez pas le sentiment en pensée. Ne le jugez pas. Ne l'analysez pas. Ne vous identifiez pas à lui. Restez présent et continuez d'être le témoin de ce qui se passe en vous. Devenez conscient non seulement de la souffrance émotionnelle, mais aussi de celui qui observe, de l'observateur silencieux. Voici ce qu'est le pouvoir de l'instant présent, le pouvoir de votre propre présence consciente. Ensuite, voyez ce qui se passe.

Identification de l'ego au corps de souffrance

Le processus que je viens de décrire est profondément puissant mais simple. On pourrait l'enseigner à un enfant, et espérons qu'un jour ce sera l'une des premières choses que les enfants apprendront à l'école. Lorsque vous aurez compris le principe fondamental de la présence, en tant qu'observateur, de ce qui se passe en vous, et que vous le comprendrez par l'expérience, vous aurez à votre disposition le plus puissant des outils de transformation.

Ne nions pas le fait que vous rencontrerez peut-être une très grande résistance intérieure intense à vous désidentifier de votre souffrance. Ce sera particulièrement le cas si vous avez vécu étroitement identifié à votre corps de souffrance la plus grande partie de votre vie et que le sens de votre identité personnelle y est totalement ou partiellement investi. Cela signifie que vous avez fait de votre corps de souffrance un moi malheureux et que vous croyez être cette fiction créée par votre mental. Dans ce cas, la peur inconsciente de perdre votre identité entraînera une forte résistance à toute désidentification. Autrement dit, vous préféreriez souffrir, c'est-à-dire être dans le corps de souffrance, plutôt que de faire un saut dans l'inconnu et de risquer de perdre ce moi malheureux mais familier.


Examinez cette résistance. Regardez de près l'attachement à votre souffrance. Soyez très vigilant. Observez le plaisir curieux que vous tirez de votre tourment, la compulsion que vous avez d'en parler ou d'y penser. La résistance cessera si vous la rendez consciente. Vous pourrez alors accorder votre attention au corps de souffrance, rester présent en tant que témoin et ainsi amorcer la transmutation.

Vous seul pouvez le faire. Personne ne peut y arriver à votre place. Mais si vous avez la chance de trouver quelqu'un d'intensément conscient, si vous pouvez vous joindre à cette personne dans l'état de présence, cela pourra accélérer les choses. Ainsi, votre propre lumière s'intensifiera rapidement.

Lorsqu'une bûche qui commence à peine à brûler est placée juste à côté d'une autre qui flambe ardemment et qu'au bout d'un certain temps elle sont séparées, la première chauffera avec beaucoup plus d'ardeur qu'au début. Après tout, il s'agit du même feu. Jouer le rôle du feu, c'est l'une des fonctions du maître spirituel. Certains thérapeutes peuvent également remplir cette fonction, pourvu qu'ils aient dépassé le plan mental et qu'ils soient à même de créer et de soutenir un immense état de présence pendant qu'ils s'occupent de vous.

La première chose à ne pas oublier est la suivante: TANT ET AUSSI LONGTEMPS QUE VOUS VOUS CRÉEREZ UNE IDENTITÉ QUELCONQUE À PARTIR DE LA SOUFFRANCE, IL VOUS SERA IMPOSSIBLE DE VOUS EN LIBÉRER. Tant et aussi longtemps que le sens de l'identité sera investi dans la souffrance émotionnelle, vous sabotez inconsciemment toute tentative faite dans le sens de guérir cette souffrance ou y résisterez d'une manière quelconque. Pourquoi? Tout simplement parce que vous voulez rester intact et que la souffrance est fondamentalement devenue une partie de vous. Il s'agit là d'un processus inconscient, et la seule façon de le dépasser est de la rendre conscient.

Réaliser soudainement que vous êtes ou avez été attaché à votre souffrance peut-être la cause d'un grand choc. Mais dès l'instant où cette prise de conscience a lieu, l'attachement est rompu.

Un peu comme une entité, le corps de souffrance est un champ énergétique qui se loge temporairement à l'intérieur de vous. C'est de l'énergie vitale qui est prise au piège et ne circule plus.

Bien entendu, le corps de souffrance existe en raison de certaines choses qui se sont produites dans le passé. C'est le passé qui vit en vous, et si vous vous identifiez au corps de souffrance, vous vous identifiez par la même occasion au passé. L'identité de victime est fondée sur la croyance que le passé est plus puissant que le présent, ce qui est contraire à la vérité. Que les autres et ce qu'ils vous ont fait sont responsables de ce que vous êtes maintenant, de votre souffrance émotionnelle ou de votre incapacité à être vraiment vous-même.

La vérité, c'est que le seul pouvoir qui existe est celui propre à l'instant présent: c'est le pouvoir de votre propre présence à ce qui est. Une fois que vous savez cela, vous réalisez également que vous-même et personne d'autre êtes maintenant responsable de votre vie intérieure et que le passé ne peut pas l'emporter sur le pouvoir de l'instant présent.

L'inconscience le crée, la conscience le métamorphose. Saint Paul a exprimé ce principe universel de façon magnifique: On peut tout dévoiler en l'exposant à la lumière, et tout ce qui est ainsi exposé devient lui-même lumière. Tout comme vous ne pouvez vous battre contre l'obscurité, vous ne pouvez non plus vous battre contre le corps de souffrance.

Essayer de le faire créerait un conflit intérieur et, par conséquent, davantage de souffrance. Il suffit de l'observer et cela suppose l'accepter comme une partie de ce qui est ce moment.

Extrait du livre Mettre en pratique le pouvoir du moment présent. Eckhart Tolle.

Les Éditions ADA, 2011. ISBN : 9782896678969 

Le pardon

LE PARDON

Les 12 étapes du pardon 

Première étape : une décision

Ne plus accepter le chemin de la vengeance pour régler une situation d'injures, de blessures, de trahison. C'est très important que cette décision soit prise avant que l'offense arrive. Lorsque l'offense arrive, si cette décision n'est pas prise, vous allez penser immédiatement à cet aspect de vengeance et vous allez en prendre le chemin.

Quand je me sens déprimé, quand quelque chose ne va pas je me dis «Qu'est-ce qui ne va pas? Tu as été blessé. Qu'est-ce que tu fais de cela? Est-ce que tu te victimises, est-ce que tu entretiens une sorte de vengeance passive à l'intérieur de toi?»  J'essaie de me saisir dans cet élan que je pourrais avoir de me venger des personnes.

L'autre élément de la première étape est très important. C'est de faire cesser l'offense. Vous ne dépensez pas d'énergie dans le pardon tant que la personne perpétue son offense sur vous. Pour moi, c'est une autre décision dans ma vie.

Le pardon doit commencer par un acte de courage qui consiste à faire cesser l'offense. Tant que la personne vous offense, vous ne mettez pas votre énergie dans le pardon. Vous savez que vous allez lui pardonner éventuellement. La première énergie à déployer c'est pour qu'elle arrête cette offense. Ce n'est pas facile. 

Il y a quand même quelque chose de délicat «comment faire cesser l'offense sans s'en aller vers la violence?» C'est Gandhi qui nous a enseigné, inspiré aussi par Jésus Christ, la résistance passive ou la non-violence pour faire cesser une injustice qui nous est faite. 

Deuxième étape : reconnaître l'offense

Reconnaître qu'on a été blessé intérieurement. Lorsqu'on a souffert d'une injustice, d'une trahison, lorsqu'on a été insulté, lorsqu'on a été malmené, trahi, il y a une première tendance, c'est d'excuser la personne, d'oublier, de vouloir minimiser la faute ou encore de croire: l'autre m'attaque, mais c'est moi qui me sens coupable dans cette situation-là. 

Il faut redresser cette situation-là et rentrer en contact avec sa blessure intérieure. Ce n'est pas si facile que cela. Nous avons des mécanismes de défense qui nous empêchent de vouloir trop souffrir et à ce moment-là, on va faire toutes sortes de manoeuvres pour ne pas rentrer en contact avec cela. On va essayer d'excuser l'autre personne, on va essayer de lui pardonner rapidement, beaucoup trop rapidement. Je connais beaucoup de gens qui ont pardonné trop vite sans respecter ce qui ce passait à l'intérieur d'eux-mêmes. Il faut respecter sa souffrance, rester en contact avec elle.

Troisième étape : partager avec quelqu'un

Une fois que vous êtes en contact avec votre blessure intérieure, allez en parler avec quelqu'un, allez l'objectiver avec une personne. Tant qu'on n'a pas exprimé cette blessure, le danger, c'est qu'elle s'en aille d'une manière inconsciente de notre vie. A ce moment-là, on reste blessé. Les personnes qui viennent me voir en tant que psychothérapeute ont de l'anxiété, sont mal dans leur peau, déprimées et c'est grâce à la parole qu'on arrive à les libérer.

Il y a quantité de personnes qui se promènent dans la vie, toutes fragmentées, pas réconciliées. Ce sont des grandes blessures et c'est souvent dans leur relation avec une autre personne que ça peut sortir. 

L'essentiel, ce serait d'aller voir son offenseur, de le regarder dans les yeux et de lui dire «quand tu as fait telle chose, je me suis senti comme ç. C'est un risque à prendre parce que la personne peut dire «ah, c'est ton problèm . Mais je peux vous dire que depuis un certain temps, quand je fais cela, la plupart des gens me disent «ah, je n'ai pas voulu te faire mal, j'étais fatigué»

Quatrième étape : très bien identifier sa blessure

Très bien identifier sa blessure pour être capable de faire le deuil de nos attentes vie-à-vis des personnes. Certaines personnes ont tendance à se victimiser, à exagérer les blessures qu'on leur a faites. C'est important de ne pas se victimiser mais de savoir exactement ce qu'on a perdu dans cette blessure-là. Dans les livres que j'ai lus sur le pardon, on ne parle jamais de deuil, mais dans tout pardon, il y a un deuil à faire par rapport aux attentes que l'on avait vis-à-vis de quelqu'un. 

Si vous jouez à la victime vous ne pourrez pas pardonner. C'est pour cela qu'il est important d'en parler à quelqu'un pour pouvoir cibler exactement ce qui a été touché. Etre capable de bien cerner pour être capable de faire le deuil. Faire le deuil, c'est pouvoir pleurer la situation, la laisser partir. Donc savoir cibler exactement ce qui a été touché en nous dans l'offense subie: ce n'est pas toujours le bien matériel ou psychologique mais plutôt la symbolisation qu'on fait de l'offense. C'est différent pour toutes les personnes. Vous allez avoir deux personnes qui ont subi la même offense. Elles n'auront pas mis la même valeur à la même place. L'offense est quelque chose de subjectif.

Cinquième étape : Accepter la colère

Qu'est-ce que je fais avec la colère qui est suscitée en moi? Il y a des personnes qui retournent leur colère contre elles-mêmes. D'autres vont déplacer la colère et la voir chez les autres. La colère est un second sentiment par rapport à la blessure. Derrière la colère, il y a une blessure, une frustration et c'est ce qu'il faut aller chercher.

S'il n'y a pas une purgation des différentes émotions, la tristesse, la colère, la frustration, la personne ne guérira pas. Pour exprimer corporellement votre colère, vous pouvez taper dans des coussins, faire des exercices corporels fatigants. Dans l'émotion, il y a le mot «motio qui suggère le mouvement. Pour la tristesse, c'est les pleurs. Les femmes ont plus d'accès aux pleurs que les hommes. Pour pleurer il faut être capable de régresser un peu.

Sixième étape : se pardonner à soi-même

C'est une très mauvaise expression parce qu'on est incapable de se pardonner à soi-même. Ce qui est important c'est d'être capable de réharmoniser sa vie. Quand on est blessé on se fragmente. Il faut rétablir l'unité à l'intérieur de soi. Comment refaire cette unité intérieure? Toutes les fois qu'on vous blesse, il y a une partie de vous qui devient agressée et une autre partie qui devient agresseur.

Se guérir, c'est refaire l'unité entre ces deux parties-là. Arrêter de s'agresser intérieurement. Il faut harmoniser les différentes parties de soi: la partie victime, celle qui souffre qui a été atteinte, l'autre qui a été contaminée et qui est devenue agresseur à l'intérieur de vous. La partie de vous qui a été contaminée, c'est la partie qui voulait vous défendre, qui voulait survivre. Il y a donc une partie de vous qui vous agresse et une autre partie qui souffre. C'est important de reconnaître ces deux parties. Quand on les a bien regardées, peu à peu, on les laisse se rejoindre. 

Toutes les fois que vous avez une antipathie que vous êtes incapable de vous expliquer, dites-vous qu'il y a une fragmentation à l'intérieur de vous et que vous en projetez un morceau sur cette personne. 

Septième étape : comprendre son offenseur

Comprendre ne veut pas dire excuser son offenseur. Si l'offenseur est responsable de ses actes, on ne peut pas l'excuser. Mais en essayant de comprendre comment il a été éduqué, quelles sont les blessures qu'il a eues dans sa vie, cela nous aide à avoir un pardon plus intelligent. On ne peut pas tout comprendre de l'offenseur, mais on peut s'expliquer des choses. Il faut essayer de comprendre ce qui l'a poussé à commettre un tel acte.

Huitième étape : donner un sens à sa blessure

Ce n'est pas évident au départ que cette blessure-là va me faire grandir. Mais je peux vous dire qu'une grande blessure qui m'a pris trois ans à pardonner m'a lancé sur une piste à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Comment se fait-il que je me sois lancé dans le pardon? C'est le sens que je donne à ma blessure, à mon tour d'être capable d'aider d'autres personnes à pardonner. 

Neuvième étape : renoncer à pardonner par soi-même

Le danger c'est de vouloir pardonner pour manifester sa supériorité envers l'autre. On ne pardonne pas aux autres, on se laisse prendre par le pardon

Dixième étape : cesser de s'acharner à vouloir pardonner

Le vrai moteur pour le pardon, c'est de se savoir aimé profondément, inconditionnellement de Dieu. Si vous vous sentez aimé profondément, vous allez être capable de pardonner. Quelqu'un qui ne se sent pas aimé, est-il capable d'aimer les autres? Si vous avez l'impression que jamais on ne vous a rien pardonné dans votre vie, allez-vous être capable de pardonner à d'autres?

C'est pour cela qu'au départ de votre capacité de pardonner, il y a d'abord ce sentiment très profond que moi, malgré mes lacunes, mes manques, mon péché, mes difficultés, mes égoïsmes, j'ai été aimé inconditionnellement. C'est cette conscience d'être aimé inconditionnellement qui va être le moteur de votre générosité dans le pardon. Celui qui se sait aimé profondément, le pardon de Dieu va passer à travers lui comme un écho.

Onzième étape : s'ouvrir à la grâce de pardonner

Les personnes qui sont incapables de se pardonner sont incapables de pardonner aux autres. Les personnes qui sont incapables de recevoir le pardon de Dieu, de se sentir aimées pour elles-mêmes sont incapables de se pardonner à elles-mêmes et de pardonner aux autres personnes. C'est beaucoup plus facile d'être généreux et de donner des choses que de se laisser aimer parce que se laisser aimer cela suppose qu'on se rende disponible à l'autre. La plupart des personnes sont incapables de recevoir le pardon gratuit de Dieu parce qu'elles passent dans la vie en disant «la gratuité n'existe pas!»

Il n'y a rien de plus difficile que de recevoir quelque chose d'une manière gratuite. On a toujours l'arrière-pensée qu'il y aura quelque chose à payer. Quand vous rentrez dans un régime de pardon, vous rentrez dans un régime d'abondance, vous rentrez dans un régime de générosité, vous entrez dans un régime de démesure. Il n'y a pas de rationalité possible là-dedans. Il n'y a que des fous qui sont capables d'aimer comme Dieu a aimé, de pardonner comme Dieu pardonne

Douzième étape que faire de la relation avec la personne

Est-ce que je me réconcilie avec la personne? Dans certaines situations, il est mieux qu'il n'y ait pas de réconciliation physique, si la personne n'a pas changé, si elle peut vous agresser, vous faire du mal.

Si tu te réconcilies avec la personne, la relation ne peut plus revenir comme avant. Lorsqu'il y a eu une blessure entre deux personnes, le seul chemin, c'est l'approfondissement de l'amour entre ces deux personnes. C'est le seul chemin possible et pour moi, il y a un vieux principe qu'un amour qui n'a pas souffert est un amour qui manque de profondeur.

Et là, il se passe quelque chose. Quand on peut souffrir ensemble et accepter cette souffrance-là, il y a une sorte d'approfondissement. Ils communient dans une souffrance commune où ils acceptent de souffrir sans blâmer l'autre personne, sans l'accuser. Là, je m'aperçois que la réconciliation s'est faite dans un amour qui s'est approfondi dans une souffrance commune où on a pris ses responsabilités et où on a accepté de compatir à la souffrance de l'autre.

Jean Montbourquette

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